J'ai fumé mes derniers jours pour l'ascension à une autre vie      de l'autre côté globes réversibles       je me situe à l'inverse des gestes      de la parole      je me situe aux antipodes des mains      quand l'air devient partial      mon nom change de texture

Beauté et mystère      sous les roues, l'odeur qui craque      La dame qui ouvre la porte, le symbole buriné sur la joue la mémoire persistante      entre les dents l'eau lourde      l'agonie d'une infamie

Parler aux gens dans la rue      avec un mégaphone pour les confidences      au volant de leur salive      il faut finir la phrase en foule      Il n'y a qu'une voiture sous les ponts      sous le secret      sur les cartes

Vous qui permettez les regards      la chimie administrative poursuit jusqu'au port      à temps partagé l'audace herbivore se communique par les ongles, toutes faces confondues

La bile se noircit d'un seul cri

© ErnestoTimor

Derniers jours
Écrit au verso d'un fragment déchiré d'affiche publicitaire.

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