Au bout d'un moment le silence. Lourd silence après l'orage.
Plus un souffle. La mort. Les Mains immenses qui essaient de retenir
entre leurs Doigts désespérés la matière
coulante et les milliers de centres jaillissant comme des bulles de
la boue qui s'apaise. Les tourbillons se calment, les Doigts empêchent
les méandres de s'éloigner trop loin. Retour au centre.
Le souffle se construit sur des bases solides, sur les strates de boues
déposées par le temps. Les strates se contractent lentement.
Les bulles-centres, à la surface, se sont agglutinées
en une bulle unique, une perle d'espace qui se rétracte
au creux des Mains immenses. Peu à peu la couche dure de boue
séchée l'enveloppe, pour la protéger pendant
l'éternité qui va suivre. Les Mains immenses se sont
écartées l'Une de l'Autre, et la perle flotte
au milieu du non-vent.