Au commencement le monde n'était autour d'eux qu'un décor de papier plié, un jeu de lumières plus ou moins denses, plus ou moins sombres, une scène que des Doigts immenses étiraient de tous côtés pour qu'ils puissent s'y retourner, bouger, croire apercevoir l'horizon — là-bas, si loin, en fait, un mur — pour qu'ils aient envie de marcher et courir, de s'enfuir et de se laisser poursuivre, de partir même parfois très loin, là où l'œuvre créée par les Mains immenses leur était encore inconnue.



[Au commencement le monde • texte de Nathalie Lerendu-Brand • dessins de Miettte • page 1/8 • suite ]