Au
commencement le monde n'était autour d'eux qu'un
décor de papier plié, un jeu de lumières plus ou
moins denses, plus ou moins sombres, une scène que des Doigts
immenses étiraient de tous côtés pour qu'ils
puissent s'y retourner, bouger, croire apercevoir l'horizon
là-bas, si loin, en fait, un mur pour qu'ils
aient envie de marcher et courir, de s'enfuir et de se laisser
poursuivre, de partir même parfois très loin, là
où l'uvre créée par les Mains immenses
leur était encore inconnue.